4 préjugés de gestionnaires sur le télétravail et le travail hybride

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23 août 2021

Directrice – Services et projets ressources humaines au Conseil du patronat du Québec.

Partenaire Services RH au Conseil du patronat du Québec

Le télétravail et le travail hybride font l’objet de perceptions erronées qui peuvent paralyser les gestionnaires et les employés. Mais que peuvent faire les gestionnaires pour surmonter ces préjugés?

Caroline Bourbeau et Manon Pelletier, expertes du Services-conseils RH du Conseil du patronat du Québec (CPQ), vous offrent plusieurs conseils pour aller au-delà de vos possibles préjugés sur le télétravail et le travail hybride.

Préjugé 1 : la perte de contrôle sur les heures réellement travaillées

Vous craignez que vos employés ne respectent pas leurs engagements? Par exemple en raison des horaires de travail plus flexibles?

Considérez la manière dont vous voulez gérer vos employés dans un contexte de télétravail généralisé et de travail hybride.

Vous ne pourrez peut-être pas les voir travailler à leur poste ou les interrompre pour une vérification. Mais tant que le travail est fait et que la personne est présente quand elle doit l’être, évitez les mesures qui nuisent à la relation de confiance telles que :

N’hésitez pas à entreprendre la communication. Allez à la recherche d’information, mais privilégiez le travail basé sur l’engagement et l’autonomie des employés. Laissez-les décider de la meilleure façon d’utiliser leur temps pour atteindre un objectif (tant que les délais et le budget sont respectés).

Préjugé 2 : la difficulté de gérer à distance ou en mode hybride

S’adapter aux différents modes de gestion fait partie du rôle et des compétences des gestionnaires. Pour surmonter les défis du modèle hybride ou en télétravail à long terme, prenez le taureau par les cornes!

Commencez à planifier les changements opérationnels et structurels à apporter pour vous adapter au mode de gestion hybride ou au travail à distance si cela n’est pas déjà fait, par exemple :

  • Faites preuve de transparence sur les objectifs à atteindre et les délais à respecter. Il ne doit pas y avoir de confusion.
  • Trouvez des outils ou mettez en place un système permettant aux employés d’indiquer l’achèvement d’une tâche ou d’un projet.
  • Convenez avec les équipes et les individus des informations à communiquer, ainsi que de l’endroit et du moment où elles doivent l’être. (Attention à la réunionite aiguë!)
  • Si nécessaire, réévaluez les structures d’équipe, l’attribution du travail et les critères de réussite du projet.

Préjugé 3 : la difficulté à connaître l’équipe

Que ce soit en présentiel ou en télétravail, les gestionnaires doivent découvrir ce qui motive leurs employés, comprendre leur façon de travailler et leur offrir des occasions de progresser.

Comment apprendre à connaître un nouveau membre de l’équipe que vous n’avez rencontré que par le biais d’entretiens vidéo lorsque ce nouvel employé travaille à 100 % de son domicile depuis son embauche? Comment continuer à comprendre ce qui motive vos employés ou leur proposer des occasions qui les intéressent vraiment?

La mise en place de communications fréquentes permet sans aucun doute aux gestionnaires de mieux connaître leurs employés. Ils peuvent ainsi discuter de différents sujets, par exemple les objectifs attendus, la progression de la carrière, le développement individuel, la place d’une personne au sein de l’équipe, ce qui l’allume ou encore ce qui l’empêche de fournir la prestation attendue.

En ce qui concerne l’aspect motivationnel, il est essentiel de porter attention aux besoins de chacun, de montrer une ouverture à l’autre, d’offrir des projets qui encouragent l’utilisation des compétences et le dépassement de soi, de faire des retours constructifs, de fournir du feedforward pour permettre aux employés de visualiser l’avenir et, surtout, de donner le droit à l’erreur!

Plusieurs autres stratégies peuvent aider les gestionnaires à faire connaissance avec les membres de l’équipe et à favoriser leur motivation. À titre d’exemple, des exercices plus formels comme les rencontres de consolidation d’équipe (à saveur ludique ou professionnelle), les lacs-à-l’épaule, ou simplement lors des activités quotidiennes, où les gestionnaires peuvent prendre le temps de discuter avec leurs employés et de les écouter.

Préjugé 4 : la baisse de productivité

La crainte d’une baisse de productivité est bien réelle. Et la gestion à distance remet en question les habitudes de gestion et le niveau de confort des gestionnaires. Pour y remédier, il est essentiel de se concentrer à la fois sur l’efficacité opérationnelle et sur le bien-être des employés.

Toutefois, les entreprises auraient avantage à soutenir et à développer les gestionnaires dans leurs compétences de gestion à distance, pour favoriser la transition d’une gestion par contrôle de l’activité de travail vers une gestion axée sur les résultats et les objectifs. Cette transition s’accompagne également d’une redéfinition du rôle de gestionnaire, où ceux-ci sont appelés à instaurer des relations de confiance avec leurs employés, à apprendre à déléguer pour accroître leur autonomie et à gérer leurs équipes en fonction de leurs compétences plutôt que de l’exécution de la tâche.

Vous souhaitez travailler sur vos compétences en gestion dans un contexte de travail hybride ou de télétravail, notamment pour mieux communiquer avec vos employés? L’équipe des Services-conseils RH du Conseil du patronat du Québec peut vous aider. Contactez-nous à l’adresse courriel psrh@cpq.qc.ca et profitez d’une rencontre exploratoire gratuite de 30 minutes.

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