Comment gérer une équipe en mode hybride

Partenaire Services RH au Conseil du patronat du Québec

Directrice – Services et projets ressources humaines au Conseil du patronat du Québec.

Le travail hybride permet aux employés de répartir leur temps de travail entre le bureau et un autre lieu, comme leur domicile. Pour que ce modèle fonctionne, les gestionnaires doivent toutefois revoir leur façon de gérer leurs équipes, comme le rappellent Caroline Bourbeau et Manon Pelletier, membres de l’équipe Services-conseils RH du Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Trois défis liés à la gestion d’une équipe de travail en mode hybride

Le mode hybride pose plusieurs défis aux gestionnaires.

1– La cohésion d’équipe

« L’une des préoccupations d’un gestionnaire est la cohésion. Il doit toujours penser à l’ensemble de l’équipe de façon équitable », note Manon Pelletier.

Avant la pandémie, un chef d’équipe pouvait en effet sans trop de problèmes rencontrer tous ses collaborateurs en même temps. En mode hybride, où une partie du personnel est à la maison et une autre au bureau, ça se complique un peu.

2– Le rendement et la performance

Le rendement d’une équipe qui travaille à la maison peut être différent de celui d’une équipe qui travaille au bureau. Ainsi, il faut adapter les critères de performance selon l’activité de l’employé.

3– La communication

Entre la maison et le bureau, l’information a parfois de la difficulté à bien circuler, si aucune initiative n’est pModes de gestion, hybridité, flexibilité, Agilité, Gestion, rise.

Les qualités et habitudes d’un bon gestionnaire

Le travail hybride exige certaines aptitudes particulières, selon la revue Gestion. Dans un article intitulé « Bien gérer à distance et de façon hybride, ça veut dire quoi? », la publication établit cinq compétences essentielles :

  • Maîtrise de soi
  • Humilité
  • Ouverture d’esprit
  • Vigilance
  • Capacité d’analyse de l’information.

Selon Manon Pelletier, un cadre devrait également faire preuve d’écoute active et de proactivité envers ses collaborateurs.

Trois outils pour renforcer les communications

Avec l’évolution des technologies, les organisations ont maintenant accès à plusieurs outils pour améliorer les échanges entre leurs ressources.

1– Les systèmes de gestion de projets

Selon Caroline Bourbeau, l’un des avantages des systèmes de gestion de projets est de fournir de l’information asynchrone aux équipes.

2– Les foires aux questions

Grâce à une foire aux questions, les employés ont accès à une foule d’informations concernant leur organisation et leurs tâches respectives, ce qui améliore la productivité globale.

3– Les agendas partagés

Dans l’article intitulé « Comment manager une équipe hybride (en présentiel et en télétravail)? », le site Wimi indique que les agendas partagés aident les ressources à mieux planifier leurs activités et à connaître les disponibilités de leurs collègues.

L’autonomie pour stimuler la mobilisation

En mode hybride, les employés qui travaillent souvent à la maison risquent plus facilement de se démobiliser et de se sentir seuls.

Pour stimuler la mobilisation, les gestionnaires auront ainsi avantage à rendre leurs collaborateurs plus autonomes. « L’autonomie est l’un des facteurs clés de la mobilisation », soutient Caroline Bourbeau.

Attention, donner de l’autonomie à ses collaborateurs ne signifie pas qu’ils sont libres de faire tout ce qu’ils veulent. L’employeur devra déterminer au préalable leur champ d’action pour éviter les zones grises.

De plus, dans l’article « Travail hybride : les bonnes pratiques de management », le site talkspirit conseille aux cadres d’organiser régulièrement des réunions informelles.

Gérer la performance à distance

Instaurer une culture basée sur le résultat est l’une des meilleures façons de gérer une équipe hybride, selon le site talkspirit.

« Il n’y a pas de lien entre la contribution d’un employé et l’endroit où il effectue son travail. La clé est l’énoncé d’attentes claires. (…) C’est ce qui fait la réussite d’une gestion, qu’elle soit à distance ou non. », explique Manon Pelletier.

En effet, les gestionnaires devraient prendre le temps de rencontrer régulièrement chacun de leurs employés pour définir ensemble les objectifs à atteindre et les responsabilités de chacun. Ils ne devraient pas évaluer la performance en comptabilisant simplement les heures de travail.

Penser à tout le monde

Le modèle hybride peut créer des sentiments d’iniquité entre les employés qui travaillent régulièrement au bureau et ceux qui sont plus souvent à la maison. Certains pourraient penser qu’ils ont moins d’avantages que les autres.

Dans la mesure du possible, il faudrait permettre aux employés en présentiel et à distance d’avoir la même flexibilité dans la planification de leur horaire.

De plus, lors d’organisation d’événements spéciaux, la direction devrait convier tout le personnel ou encore offrir des solutions de rechange adéquates aux personnes dans l’incapacité d’y assister. Elle pourrait, par exemple, envoyer de la pizza aux employés qui habitent trop loin du siège social

Trouver l’équilibre

Les gestionnaires d’une équipe dite « hybride » auront inévitablement besoin d’une période d’adaptation et devront sûrement revoir quelques-unes de leurs pratiques. Mais avec les bons outils, ils trouveront un juste milieu entre le bien-être de leurs collaborateurs et les objectifs de l’organisation.

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