Francisation en entreprise : les initiatives stratégiques de l’Université Concordia

Face à la pénurie de main-d’œuvre, l’immigration représente une solution. Toutefois, l’utilisation du français au travail doit demeurer une réalité au sein des entreprises, notamment en matière de communication interne, car le français est la langue de travail de 79,9 % du personnel québécois, selon Statistique Canada.

C’est dans ce contexte que l’Université Concordia a mis en œuvre une série de mesures visant à promouvoir la langue française au sein de son établissement, ainsi que des propositions visant à faire rayonner son expertise dans le milieu patronal.

Ainsi, Concordia a créé le Bureau de la valorisation du français, sous la responsabilité de madame Isabel Dunnigan, vice-rectrice adjointe à l’enseignement professionnel et exécutive, et à la valorisation du français. Ce Bureau vise à propulser l’initiative Réussir en français, qui offre aux communautés interne et externe de Concordia un ensemble de ressources leur permettant de réussir leur vie et leur carrière en français.

« Réussir en français à Concordia, c’est une vision stratégique qui implique activement toutes les parties prenantes de l’université à l’interne, mais aussi à l’externe, avec nos partenaires, incluant le Conseil du patronat du Québec. Chez nous, la valorisation du français est une priorité institutionnelle au bénéfice de nos étudiantes et étudiants et de notre personnel afin que chacun∙e puisse apprendre le français, travailler en français et vivre en français », déclare Isabel Dunnigan.

10 initiatives desquelles s’inspirer pour promouvoir et valoriser le français en entreprise

Voici dix initiatives lancées par l’Université Concordia dans le cadre de sa démarche de francisation qui touche non seulement sa communauté universitaire, mais aussi l’ensemble des entreprises québécoises :

1. Établir des partenariats clés visant à créer, mettre en œuvre et promouvoir des initiatives et projets de francisation en entreprise;
2. Collaborer avec Francisation Québec pour étayer l’offre de services d’apprentissage du français en milieu de travail;
3. Compléter le Projet terminologique qui mettra à la disposition du grand public en libre accès plus de 4 500 fiches liées au langage utilisé en génie et en administration des affaires;
4. Organiser la FrancoFête, un rendez-vous annuel à Concordia lors duquel est proposé un éventail d’activités pour célébrer la culture et la langue française;
5. Mettre à contribution l’expertise et les ressources du Département d’études françaises;
6. Soutenir et favoriser le maillage entre les communautés linguistiques étudiantes grâce au Centre pour les étudiants francophones;
7. Créer des partenariats visant à faciliter les échanges interrégionaux, les programmes d’immersion linguistiques et les stages;
8. Offrir mentorat et tutorat aux membres du personnel;
9. Répondre aux nouvelles exigences gouvernementales en francisation pour la communauté étudiante internationale et canadienne hors Québec;
10. Respecter les nouvelles responsabilités liées à la Loi 14 concernant la rédaction et la publication en français des offres d’emploi, des contrats et des documents.

Améliorer les compétences linguistiques de la main-d’œuvre sur son lieu de travail

Concordia collabore au volet Entreprises du programme J’apprends le français de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, qui propose un jumelage linguistique entre les commerçantes et commerçants et les étudiantes et étudiants pour améliorer les compétences linguistiques des propriétaires et du personnel de petits commerces. Les entreprises participantes pourront profiter :

• d’ateliers gratuits;
• de deux heures de cours de français par semaine, directement sur le lieu de travail et d’un apprentissage immersif avec le soutien actif de la communauté.

La contribution de Concordia au programme consiste à recruter un bassin d’étudiantes et d’étudiants qui recevront une formation leur permettant de devenir mentors auprès des commerçantes et commerçants.

Outre cette initiative, le Bureau de valorisation du français offre des formations sur mesure en francisation pouvant être proposées en milieu de travail.

« Offrir des formations de francisation en entreprise nous permet de présenter ce défi sous un angle positif : pour le personnel, il s’agit d’un enrichissement de l’expérience de vivre au Québec, pour les employeurs, ce n’est rien de moins qu’un avantage concurrentiel », rappelle Isabel Dunnigan.

Réussir en français : un catalyseur pour apprendre, vivre et travailler en français

Finalement, souligne madame Dunnigan, Concordia multiplie les partenariats afin d’enrichir l’impact de ses offres aux nombreux talents, tant sur le plan personnel que professionnel.

« Nous sommes ravis des partenariats qui voient le jour au fur et à mesure de notre implication. Notre collaboration avec le CPQ est une occasion de plus pour les employeurs. Soulignons également notre association avec la Fondation Paul Gérin-Lajoie dans le cadre de la Dictée de la francophonie et de la Dictée des municipalités. »

Ce réseau permet à Concordia de continuer à bâtir son offre de services en se basant sur les données probantes actualisées, les besoins ciblés des communautés et de la main-d’œuvre, et ce, afin de maximiser l’incidence sur la qualité de vie de la personne, sur la performance organisationnelle des entreprises et sur l’essor économique, social et culturel du Québec.

Concours d’éloquence Délie ta langue

Grâce à la contribution financière de l’Office québécois de la langue française, l’Université de Montréal a organisé le concours d’éloquence Délie ta langue, dont la grande finale s’est tenue le 11 mars dernier et dont l’objectif est de valoriser la langue française auprès des étudiantes et étudiants inscrits au premier cycle dans les universités. Lors de cette édition, la finaliste de l’Université Concordia, Selma Herrero Lepers, a remporté un double honneur en gagnant le prix du public offert par l’Acfas de 500 $ ainsi que le 4e prix offert par BMO Nesbitt Burns – Groupe Charawi Jetté de 1000 $. Plusieurs personnalités ont fait partie du jury, notamment la présidente Monique Giroux, auteure et animatrice de radio, ainsi que Denis Hamel, vice-président aux politiques de développement de la main-d’œuvre au CPQ.