5 mythes sur la responsabilité sociétale d’entreprise déboulonnés

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20 mars 2023

Les mythes ont généralement la vie dure et ceux colportés sur la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) ne font pas exception.

Mais, que veut-on dire lorsque l’on parle de responsabilité sociétale d’entreprise? En fait, cette notion renvoie aux « mesures volontaires prises par une entreprise, au-delà des règlements applicables, pour exercer ses activités en tenant compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux ».

Celles-ci peuvent se traduire par des initiatives philanthropiques, des politiques de diversité et d’inclusivité, des modifications de fonctionnement visant à améliorer le bilan environnemental de l’entreprise, etc.

Si cela peut paraître relativement simple, il existe encore de fausses idées véhiculées relativement à la RSE.

Mythe 1 : énergivore et coûteuse

Pour une entreprise qui n’aurait pas encore élaboré de stratégie en matière de responsabilité sociétale, le début d’une telle démarche peut sembler exigeant. Pourtant, chaque pas est une victoire en soi et, comme le dit l’adage : c’est en forgeant que l’on devient forgeron.

Ainsi, en dressant un portrait représentatif de notre entreprise d’un point de vue environnemental par exemple, on peut identifier quelques initiatives à implanter. Cela peut être aussi simple que de commencer par l’ajout de bacs à compost, l’offre de tasses et vaisselles réutilisables sur les lieux de travail ou la création de journées thématiques de réduction des déchets.

Mythe 2 : un ajout plutôt qu’un outil

Dans cette même optique, la RSE, qui peut être perçue comme une tâche supplémentaire ou un ajout qui contribue très peu au succès de l’entreprise, devrait plutôt être considérée comme un outil!

Par exemple, en faisant de la protection de l’environnement un élément central, elle pousse les entreprises à être plus efficaces, en réduisant notamment leur gaspillage. Et qui dit moins de gaspillage, dit réduction des coûts, et une entreprise en meilleure situation financière. De plus, un programme de RSE bien défini peut aussi agir à titre d’élément mobilisateur au sein des équipes.

Mythe 3 : peu connue et peu attrayante

Le terme responsabilité sociétale d’entreprise est souvent employé lorsqu’on parle de pratiques de gestion. Cela pourrait porter à croire que les consommateurs·trices ou les employés·es ne s’y intéressent pas ou n’en connaissent même pas l’existence.

Or, plusieurs recherches et études ont démontré que la RSE influence les consommateurs et joue même « un rôle non négligeable dans la formation de la confiance des consommateurs envers l’entreprise, directement et indirectement via leur impact sur la qualité perçue des produits offerts et la satisfaction des consommateurs ». Qui plus est, de nombreux employés∙es et candidat.e.s semblent avoir fait de la RSE un critère de recherche d’emploi. À preuve, une enquête de Randstad révélait en 2018 que « 77 % des Canadiens souhaitaient travailler pour une entreprise dotée d’un solide programme RSE ».

Mythe 4 : une affaire pour les multinationales

Il est certain que les grandes entreprises ont fort probablement davantage de moyens financiers pour implanter un programme de RSE qui couvrira plusieurs volets. Mais, cela ne veut pas dire que les PME ne peuvent pas en faire autant, selon leurs propres moyens.

D’ailleurs, selon un rapport de l’Institut du Québec, de la firme-conseil en impact social Credo et du pôle IDEOS de HEC Montréal publié en 2021, 84 % des répondant∙e∙s – des gestionnaires de PME – ont indiqué que « les entreprises québécoises devraient jouer un rôle proactif dans la résolution des enjeux sociaux et environnementaux ».

Mythe 5 : la RSE, une simple tendance…

Autrefois un mythe récurrent, l’idée que la responsabilité sociétale d’entreprise ne soit qu’une mode éphémère est beaucoup moins présente aujourd’hui, voire même presque disparue.

Il n’empêche que certain∙e∙s dirigeant∙e∙s pourraient encore ne pas voir la valeur ajoutée que procure l’adoption d’un programme de RSE. Mais à défaut de ne pas connaître ou de sous-estimer les avantages de la RSE, les répercussions de son absence devraient grandement les interpeller. Récemment, l’entreprise de recrutement européenne PageGroup publiait une étude sur les attentes des candidat∙e∙s envers les entreprises et leurs politiques RSE. On y apprenait notamment que « plus de 2 candidats sur 3 renonceraient aujourd’hui à rejoindre (une entreprise non engagée sur le plan de la RSE) ».

En d’autres termes, bien que pouvant être employés comme outils, les programmes de responsabilité sociétale d’entreprise tendent de plus en plus à devenir essentiels à toute organisation, au même titre que des équipes marketing ou de comptabilité, par exemple. Attention tout de même de ne pas tomber dans le fameux greenwashing, ou écoblanchiment, qui se caractérise par la promotion trompeuse d’une image d’entreprise responsable. Chaque valeur ou message véhiculé doit être réellement incarné au risque d’être contre-productif.

 

Avez-vous mis en place des initiatives responsables dans votre PME? Partagez vos bonnes pratiques en commentaires!

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