L’importance du français en cybersécurité
La montée du numérique et l’intégration du télétravail forcent de plus en plus les entreprises à réfléchir aux risques liés à la cybersécurité. En multipliant les canaux de partage de données, ces dernières s’exposent aux cyberattaques. L’incompréhension ou la confusion par rapport aux différents phénomènes représente un risque pour les organisations dont les opérations dépendent des outils informatiques.
Par outils informatiques, on entend les ordinateurs, mais aussi les téléphones cellulaires, les systèmes de stockage de données (virtuel ou physique) et tout autre dispositif avec lequel des données pourraient être transmises (clé USB).
Un vocabulaire de la sécurité informatique
Alors que certaines techniques comme l’hameçonnage sont de plus en plus connues, la terminologie d’usage en lien avec la sécurité informatique pouvait jusqu’ici manquer de précision.
L’Office québécois de la langue française (OQFL) a donc créé un lexique qui vise à fournir un vocabulaire commun aux Québécois francophones qui doivent composer avec celle-ci.
Cet outil ne se limite pas à établir des équivalents français aux expressions anglaises prédominantes dans le numérique. Il explique les concepts, définit le sens et note l’application des différents termes. Ce faisant, il jette les bases d’un vocabulaire français accessible et compréhensible qui tient compte de la réalité législative du Canada.
Un outil d’éducation pour les entreprises
En consultant l’outil de l’OQLF, les entreprises pourront mieux comprendre les enjeux auxquels elles sont exposées et éduquer leurs employés qui agissent souvent, malgré eux, comme porte d’entrée des virus.
Assimiler un langage clair et commun équivaut à se donner les mots pour décrire une réalité ou une situation donnée. En communiquant avec des termes précis, les entreprises pourront former leurs employés et les conscientiser aux risques encourus. Elles seront de facto mieux positionnées pour se prémunir contre les pièges informatiques.
Ressources
Développé en partenariat avec l’institut Cogentas, le Secrétariat du Conseil du trésor ainsi que le Département d’informatique du Cégep de Sainte-Foy, l’outil légitime 200 termes qui s’intègrent dans le système linguistique du français. Les équivalents anglophones y sont fournis en référence.
Alors que certaines fiches du lexique intéresseront davantage les professionnels des technologies informatiques (pot de miel, chasse aux menaces informatiques), plusieurs fiches (harponnage, authentification à deux facteurs) font référence au quotidien des usagers.
L’outil est disponible en ligne ici.
Pour les entreprises québécoises de moins de 50 employés qui souhaitent adopter de bonnes pratiques linguistiques, l’OQLF met à disposition Mémo, mon assistant pour la francisation. À la suite d’une autoévaluation de moins de dix minutes, Mémo un portrait linguistique de l’entreprise. Selon la note obtenue, il est possible de bénéficier gratuitement d’un accompagnement d’un conseiller de l’Office.