Un nouveau modèle de francisation à l’épreuve: témoignage du Centre de recherche sur les biotechnologies marines
Le récent projet pilote de l’Office québécois de la langue française (OQLF)
À l’automne 2024, l’OQLF a lancé un projet pilote pour simplifier et accélérer le processus de francisation des entreprises de 25 à 99 employé(e)s. L’objectif était de tester un parcours allégé permettant d’obtenir plus rapidement le certificat de francisation tout en réduisant les démarches administratives. Ce projet, limité à un nombre restreint d’entreprises, a offert une occasion unique de tester ce modèle avant sa généralisation en 2025. Le Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM), situé à Rimouski et spécialisé en recherche et développement pour la valorisation des ressources marines, a participé à l’initiative. Son expérience met en évidence les avantages d’une francisation simplifiée.
Un processus rapide et sans complexité
Lorsqu’on leur demande ce qui les a poussés à participer au projet pilote, Karen Arsenault, responsable – Culture et talents, souligne la simplicité et la rapidité de la démarche. « Nous avons vu une occasion de bénéficier d’un processus moins bureaucratique, ce qui nous permettait de rester concentrés sur nos activités tout en respectant les exigences légales », explique-t-elle.
La démarche a commencé en septembre 2024, lorsque l’équipe a rempli un formulaire simplifié en ligne. « Le formulaire était clair et rapide à compléter. Il permettait de mettre en valeur notre situation, à savoir que nous sommes une organisation majoritairement francophone avec une trentaine d’employé(e)s », précise Mme Arsenault. Les questions du formulaire ont permis de confirmer que la langue française était bien la langue de communication interne et officielle de l’entreprise.
Une fois l’inscription effectuée, un conseiller en francisation a pris contact avec eux, ce qui a facilité l’échange d’informations et assuré une prise en charge rapide. En décembre 2024, l’entreprise a reçu son certificat de francisation, marquant la fin d’un processus accéléré qui, selon Karen Arsenault, a été d’une efficacité remarquable.
Une démarche simple et efficace
Lorsque la question lui est posée sur la rapidité et la facilité du processus, Mme Arsenault fait part de sa satisfaction. « Absolument, le processus était bien plus facile et rapide que ce que nous avions imaginé. Le formulaire en ligne était simple à remplir, et la prise de contact avec l’OQLF a été fluide. Tout a été fait de manière efficace, sans alourdir nos ressources », explique-t-elle.
Le principal atout de ce parcours simplifié était sa capacité à s’intégrer harmonieusement dans les opérations quotidiennes de l’entreprise sans perturber le fonctionnement interne.
« La démarche nous a permis de valider notre statut de francophone sans ajouter de lourdeurs administratives ou de coûts supplémentaires », explique Karen Arsenault. Ce gain de temps et de simplicité est perçu comme un facteur clé qui a rendu l’expérience positive.
Un modèle à recommander
Mme Arsenault croit fermement que ce modèle pourrait être bénéfique pour d’autres entreprises, notamment celles dans des situations similaires. « Offrir des processus simplifiés permet aux entreprises de respecter leurs obligations légales sans que le tout devienne un fardeau. Cela simplifie l’intégration de ces démarches dans la routine quotidienne sans impacter la productivité », ajoute-t-elle.
Le caractère fluide et efficace de la démarche a offert à l’entreprise l’opportunité de se projeter sereinement dans une francisation à long terme. « Cette expérience simplifiée nous a préparés pour le suivi de la démarche tous les trois ans[1], ce qui nous semble tout à fait raisonnable », note-t-elle.
Conseils pour les entreprises hésitantes
Pour les entreprises qui hésitent encore à se lancer dans la démarche de francisation, même si le processus simplifié n’est pas encore officiellement en place, Karen Arsenault conseille de ne pas laisser passer l’opportunité. « Si votre entreprise est déjà majoritairement francophone, il n’y a aucune raison de ne pas saisir cette occasion. C’est un moyen efficace de consolider votre image d’entreprise fièrement francophone, tout en bénéficiant d’un soutien rapide et de qualité de la part de l’OQLF », conclut-elle.
En somme, le projet pilote a prouvé qu’une francisation simplifiée peut être un atout pour les entreprises, tant du point de vue administratif que culturel. Ce modèle pourrait bien devenir une référence pour d’autres entreprises qui cherchent à respecter les exigences légales tout en optimisant leurs ressources et leur temps.
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Note
[1] « L’entreprise qui possède un certificat de francisation doit s’assurer que l’utilisation du français demeure généralisée à tous les niveaux. Elle doit remettre à l’Office, tous les trois ans, un rapport triennal sur l’évolution de l’utilisation du français dans l’entreprise (DOC, 177 Ko) (Charte de la langue française, article 146). » Source : Office québécois de la langue française.